Les cours d’eau du Livradois Forez sont très marqués par l’histoire récente. La déprise agricole a accéléré les processus d’enrésinement des cours d’eau, la forte tradition des moulins a favorisé l’hydroélectricité. De plus, géologiquement, le substrat granitique ne permet pas de stocker de grandes réserves d’eau ce qui provoque de faibles niveaux d’étiage. Toutefois, malgré ces handicaps, lorsque l’on étudie ce très vaste réseau hydrographique, nous ne pouvons que constater le très bon état piscicole de la plupart des cours d’eau du bassin versant de la Dore, et que dire de l’excellente qualité de ceux du bassin versant de l’Ance du Nord.
La faible densité démographique et l’agriculture extensive permettent de préserver le patrimoine piscicole à tel point que, depuis des années, sur de nombreux cours d’eau nous préconisons la mise en place d’une gestion patrimoniale (sans déversement de poissons). Cette gestion permet, sur les cours d’eau étudiés, de maintenir des densités optimales en poissons autochtones et la plupart des indices obtenus (IPR) demeurent bons, voire excellents.
Outre l’aspect piscicole, c’est encore sur ce secteur que l’on trouve les plus belles populations de moules perlières de la région et dans le petit chevelu survivent encore des écrevisses à pattes blanches.
Il est donc essentiel de préserver cette qualité de milieu, la mise en place d’un SAGE et de trois contrats territoriaux sur le bassin versant de la Dore et d’un contrat territorial sur l’Ance sont des chances pour ce territoire. Non seulement ces outils sont essentiels pour renforcer la vigilance sur les cours d’eau concernés, mais ils sont là pour améliorer les principales perturbations et aboutir au bon état écologique.
Espérons que ces constats et outils seront suffisants pour assurer un avenir piscicole radieux dans le Livradois-Forez. Pour l’équipe technique
Le Chargé de Mission, F Desmolles